L'enfant-Phare

Publié le 10 Septembre 2014

L'enfant-Phare     (Nougaro)

 

"Dans l'océan, on sent la violence, le sel ! 

On voit les phares... 

Toute l'importance des phares 
les jours de tempête." 

( Claudie Gallay )


 

 

" L’Océan s’est réveillé / L’Océan a déraillé / l’eau explose dans le ciel / elle explose/ elle dégringole / arrache les nuages au vent et les étoiles / il est furieux l’Océan / il se déchaîne / mais jusqu’à quand / personne ne sait / un jour entier / ça finira par s’arrêter / maman ce truc-là maman / tu ne me l’avais pas dit / dors mon enfant / c’est la berceuse de l’Océan / l’Océan qui te berce / tu parles qu’il me berce / il est furieux l’Océan / partout / l’écume /et le cauchemar / il est fou l’Océan / aussi loin qu’on peut voir / tout est noir / de grands murs noirs / qui déboulent / et nous là tous / la gueule ouverte / en attendant / que ça s’arrête / qu’on coule à pic / je veux pas maman / je veux l’eau qui repose / l’eau qui reflète / arrête-moi / ces murailles / absurdes / ces murailles d’eau / qui dégringolent / et tout ce bruit / 

je reveux l’eau que tu connais
je reveux la mer
le silence
la lumière
et les poissons volants
dessus

qui volent."

Alessandro Baricco "Novecento: Pianiste" 

 

 

 

 

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage ?

...

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes

( Pierre Marboeuf )

 

 

" C’est la musique qui est difficile, voilà la vérité, c’est la musique qui est difficile à trouver, pour se dire ces choses, quand on est si proche l’un de l’autre, la musique et les gestes, pour dissoudre le chagrin, quand il n’y a vraiment plus rien à faire, la juste musique, pour que ce soit une danse, un peu, et non pas un arrachement, de partir, de se laisser glisser loin de l’autre, vers la vie et loin de la vie, étrange pendule de l’âme, salvateur et assassin, si on savait danser cette chose-là, elle ferait moins mal, et c’est pourquoi les amants, tous, cherchent cette musique, à ce moment-là, à l’intérieur des mots, sur la poussière des gestes ; et ils savent que, s’ils en avaient le courage, seul le silence pourrait être cette musique, musique exacte, un vaste silence amoureux, clairière de l’adieu, lac fatigué qui s’écoule enfin dans la paume d’une petite mélodie, connue depuis toujours, à chanter à mi-voix. "

Alessandro Baricco "Océan mer"

L'océan arrache les nuages au vent  ...

L'océan arrache les nuages au vent ...

Rédigé par hyboux

Publié dans #musiques, #Mots imagés, #NUIT

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