L'éloge des Accents

Andrée CHEDID

Aigu

Grave

Ou circonflexe

Avec zèle J’annexe

Par kyrielles

Les voyelles !

A E I O U, mes belles !

Je vous suis providentiel !

Je vous coiffe à tire-d’aile

Je vous gèle

Je vous flagelle

Je vous grêle

Je vous ombrelle !

U O I E A , Agnelles !

Rendez-vous à mes appels !

Aigu

Grave

Ou circonflexe

Je le répète sans complexe :

C’est l’Accent

Qui fait le Texte !

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La révolte des accents

Erik ORSENNA

"Depuis quelque temps, les accents grognaient. ils se sentaient mal aimés, dédaignés, méprisés. à l'école, les enfants ne les utilisaient presque plus. chaque fois que je croisais un accent dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.
- Notre patience a des limites, grondait-il.

Un jour, nous ferons la grève..."

"Je dis que les accents sont des oiseaux. Et comme les oiseaux, ils sont libres."

"Grâce à la musique, on voit plus clair, plus loin qu'avec les yeux. On dirait que les notes prennent le regard sur leur dos et l'emportent au loin, là où il a besoin de voir."

"Il était une fois..
Je ne sais pas vous, mais moi, dès que j'entends ces quatre mots, je ronronne, je m'abandonne, je prends la mer ou je m'envole, je m'étends, je m'agrandis..."

Des récites à sillons délire

Déraille l'écolier debout

Pas à l'aise patate pataques

Quatre à strophe sonné

Colle qui pend au nez

Rassis tout faux c'est

Des récites à sillons délire

Déraille l'écolier debout

Pas à l'aise patate pataques

Quatre à strophe sonné

Colle qui pend au nez

Rassis tout faux c'est

Des récites à sillons délire

Déraille l'écolier debout

Pas à l'aise patate pataques

Quatre à strophe sonné

Colle qui pend au nez

Rassis tout faux c'est

" Devant nous un homme et une femme se souriaient. ils appartenaient à deux groupes différents. Il n'avaient pas fait l'ascension ensemble. Mais leur sourire avaient la même, excatement la même couleur pâle. Et de ce même sourire pâle sortirenet deux même phrases, deux phrases exctement jumelles.

- Tu m’as manque, si tu savais, dit cette femme qui ressemblait tant à notre mère.

- Tu m’as manque, si tu savais, dit cet homme qui ressemblait tant à notre père.

Deux phrases à peine prononcées qu’aussitôt gelées."

''- Monsieur, les accents au fond, à quoi servent-ils?

- ils nous réveillent, Jeanne, Ils vont chercher en nous ce que nous avons de plus fort, ils accentuent nos vies ……''

Des récites à sillons délire

Déraille l'écolier debout

Pas à l'aise patate pataques

Quatre à strophe sonné

Colle qui pend au nez

Rassis tout faux c'est

Des récites à sillons délire

Déraille l'écolier debout

Pas à l'aise patate pataques

Quatre à strophe sonné

Colle qui pend au nez

Rassis tout faux c'est

Des récites à sillons délire

Déraille l'écolier debout

Pas à l'aise patate pataques

Quatre à strophe sonné

Colle qui pend au nez

Rassis tout faux c'est

Illustrations de Montse BERNAL